Dans un monde où la frontière entre vie professionnelle et personnelle s'effrite de plus en plus, le droit à la déconnexion est devenu un sujet brûlant. On en parle, on le prône, mais est-ce que cela se traduit vraiment dans les faits ? Et surtout, que peuvent faire les dirigeants et les gestionnaires pour que ce droit soit respecté ?
Imaginez une soirée tranquille à la maison, un moment que vous avez attendu toute la journée. Vous vous installez confortablement sur votre canapé, prêt à profiter de quelques instants de détente. Mais soudain, votre téléphone vibre. Un e-mail, un message, une notification d'urgence… Et voilà, votre esprit retourne immédiatement au bureau, votre tranquillité volatilisée en un instant.
C’est exactement ce que le droit à la déconnexion cherche à éviter. Pourtant, ce droit n’a de sens que si les dirigeants eux-mêmes montrent l'exemple. Si le patron envoie des courriels à 22 h ou s'attend à des réponses immédiates en dehors des heures de bureau, quel message cela envoie-t-il à l'équipe ? Cela crée une culture où la disponibilité constante devient la norme, un environnement où le stress et l'épuisement s'installent insidieusement.
Donner l'exemple, c’est bien plus que respecter les heures de bureau. C’est aussi créer un climat de confiance où chacun se sent en droit de déconnecter sans craindre de répercussions. Les gestionnaires doivent incarner cette valeur, en respectant eux-mêmes des horaires raisonnables et en encourageant leurs équipes à faire de même.
Il est temps de redéfinir le leadership. Il ne s'agit plus seulement de fixer des objectifs et de suivre des performances. Il s'agit d'humaniser le travail, de comprendre que chaque employé a une vie en dehors du bureau, des besoins personnels, et un besoin fondamental de repos. C'est en donnant l'exemple que les dirigeants peuvent vraiment faire une différence. En permettant à leurs équipes de déconnecter, ils ne protègent pas seulement la santé mentale et physique de leurs employés, mais ils construisent aussi une culture d’entreprise plus saine, plus respectueuse, et donc plus performante.
En fin de compte, le droit à la déconnexion est un droit fondamental, mais c’est aux leaders de montrer la voie. Ce n'est qu'en donnant l'exemple que ce droit peut devenir une réalité tangible dans le quotidien de chacun. Alors, la prochaine fois que l'envie vous prend d'envoyer ce dernier e-mail tard dans la nuit, rappelez-vous que votre silence est peut-être le meilleur message que vous puissiez envoyer.
